Il est interdit aux fournisseurs d’électricité et de gaz naturel d’émettre des factures qui remontent à plus de 14 mois de consommation. Pourtant, en pratique, le médiateur national de l'énergie constate que les opérateurs ne respectent pas toujours ce délai.
14 mois, c'est désormais la durée maximale pendant laquelle les fournisseurs de gaz et d' électricité peuvent réclamer un rattrapage sur une facture (c. de la conso., art. L224-11). Malgré cette interdiction, le médiateur national de l'énergie constate qu'un an après l'entrée en vigueur de cette mesure, les litiges concernant des rattrapages de facturation de plus de 14 mois perdurent : relevé non effectué ou régularisations tardives par le distributeur, index de relève non pris en compte, facturations tardives ou bloquées par le fournisseur...
Lorsque le médiateur est saisi, les fournisseurs d'énergie rectifient généralement leur facturation. Cependant, nombre de consommateurs continuent de régler des rattrapages de plus de 14 mois sans les contester parce qu'ils ignorent leurs droits ou les démarches à effectuer. Or, en 2015, le montant des litiges portant sur des rattrapages irréguliers concernaient des factures de 3 600 euros en moyenne, avec un arriéré d'environ 25 mois.
"Face à cette situation anormale, il est impératif que fournisseurs et distributeurs mettent en place des dispositifs qui corrigent automatiquement avant leur émission les facturations portant sur plus de 14 mois de consommation", estime le médiateur.
Pour mémoire : afin que la limite de 14 mois de rattrapage s'applique, il faut que le consommateur ait bien laissé l'opérateur accéder au compteur ou, en cas d'absence, transmis les références de sa consommation au distributeur.
source : Le Figaro